Médicament vétérinaire Fiche véto
Une nouvelle liste de 75 substances essentielles aux équidés
Une nouvelle liste de substances « essentielles aux équidés » est applicable depuis le 21 mai 2025.
Une nouvelle liste de 75 substances dites « essentielles aux équidés » est applicable depuis le 21 mai 2025 avec la publication du règlement européen 2025/901. Même sans aucune limite maximale de résidus (LMR), ces substances « essentielles » ne sont pas interdites chez les chevaux non exclus de la consommation humaine, sous réserve du respect d’un temps d’attente minimal de six mois.
L’ancienne liste de 88 substances essentielles qui datait de 2013 n’est toutefois pas immédiatement abrogée, elle reste applicable jusqu’au 21 mai 2027. Ce point est important car seulement 50 substances de l’ancienne liste sont reprises dans la nouvelle liste. 38 substances sont supprimées (ou le seront au 21 mai 2027). Sans changement, la phénylbutazone, le pergolide, le fipronil, la méthadone, le cannabidiol, … restent des substances sans LMR interdites d’emploi si le cheval n’est pas définitivement exclu de la consommation humaine.
Listes des substances essentielles aux équidés

Référence
Règlement d’exécution (UE) 2025/901 de la Commission du 19 mai 2025 établissant une liste des substances essentielles pour le traitement des équidés ou qui apportent un bénéfice clinique supplémentaire par rapport aux autres possibilités de traitement disponibles et pour
lesquelles le temps d’attente pour les équidés est de six mois et abrogeant le règlement (CE) no 1950/2006 (JOUE 20/5/25).
Quels médicaments pour les équidés ?
Aujourd’hui, propriétaires ou détenteurs ne peuvent plus décider seuls de l’exclusion de la consommation humaine d’un équidé. Seul le vétérinaire peut l’exclure, définitivement ou pour 6 mois, s’il a besoin de recourir à un médicament sans aucune LMR et qui est donc interdit d’emploi pour des animaux producteurs de denrées alimentaires.
Les exclusions non motivées par un traitement ne sont plus admises. Lorsque l’équidé est définitivement exclu de la consommation humaine, il peut être traité avec le même arsenal thérapeutique qu’un animal de compagnie sans qu’il soit nécessaire d’enregistrer cette exclusion à chaque traitement. Mais l’ordonnance mentionne toujours cette exclusion.

Si le médicament n’est pas disponible en centrales…
Pour un médicament vétérinaire disponible dans un autre État de l’UE, voire dans un pays tiers, il est possible de solliciter une autorisation d’importation en la motivant auprès de l’Agence nationale du médicament vétérinaire (enreg@anses.fr). La liste des médicaments autorisés dans l’UE figure sur le site medicines.health.europa.eu.
Pour un médicament humain, il convient de s’adresser à une pharmacie d’officine. Si le médicament humain est à prescription restreinte, il n’est pas disponible en pharmacie d’officine. Seuls les médicaments à prescription restreinte listés dans l’arrêté du 8 août 2012 sont accessibles pour les vétérinaires en s’adressant au laboratoire. Ils ne peuvent être administrés que par un vétérinaire.
Mentions sur les ordonnances…
Que le médicament soit délivré ou administré par le vétérinaire, l’ordonnance comprend une mention relative au temps d’attente en jours ou du temps d’attente de 6 mois s’il s’agit d’une substance sans LMR essentielle aux équidés. Si le cheval est exclu de la consommation, il est recommandé de toujours le mentionner sur l’ordonnance.