Émile DEGOIS

Honoré pour faits de courage et de résistance

Publié le


Georges Émile DEGOIS est né le 02/09/1884 à Guise (Aisne).

Il sort de l’Ecole nationale vétérinaire d’Alfort le 22 juillet 1907.

Il se marie le 14/06/1909 avec Cécile Marie ETIENNE à Briey, Val de Briey (Meurthe et Moselle).
Ils auront deux filles et un garçon : Jacqueline, née en 1910 ; Anne, née en 1912 ; Claude, né en 1914.

Émile DEGOIS soutient sa thèse de docteur-vétérinaire en 1925, deux ans après l’institution du doctorat vétérinaire. Il avait alors 41 ans.

Passionné par l’élevage du mouton, développant l’insémination artificielle et très investi au sein de la Bergerie nationale où il enseigne pendant une vingtaine d’années jusqu’en 1940, il publie en 1932 « Le livre du bon moutonnier », réédité plusieurs fois, traduit en plusieurs langues… Il est chevalier du Mérite agricole.

Il est Maire de Rambouillet du 17/05/1935 au 22/07/1944.

Il est officier de réserve (vétérinaire lieutenant en 1935). Titulaire de plusieurs décorations à la suite de son engagement dans la guerre de 14-18. : croix de guerre 14-18 (une étoile) puis chevalier dans l’Ordre de la Légion d’honneur le 04/08/1936, en qualité de vétérinaire capitaine (Centre de mobilisation du train, n° 23).

Sous le régime de Vichy, il est nommé président du Conseil supérieur de l’Ordre des vétérinaires (CSOV) le 20 mars 1942. Il a alors 58 ans. Il préside cette instance nouvelle jusqu’au-delà de la Libération, puisque le ministre en charge de l’Agriculture du gouvernement provisoire de la République demande au CSOV par lettre du 19 octobre 1944 de continuer à gérer l’Ordre jusqu’à ce que la République ait statué sur les Institutions vétérinaires. Après la loi du 23 août 1947 relative à l’institution d’un ordre national des vétérinaires, il continue, en période de transition, à animer l’instance ordinale jusqu’à l’élection du président Jean Saint-Cyr le 28 mai 1948.

Pendant l’Occupation, il aide le groupe Libération-Nord de Rambouillet animé par François PROMPSAUD, notamment en fournissant des cartes d’habillement, un véhicule, des tenues de pompier pour évacuer les aviateurs alliés parachutés.

Lors de la Libération de Rambouillet (16-19 août 1944), quand les Allemands le somment de désigner des otages, il se désigne lui-même comme seul otage. L’enchaînement heureux des événements lui évitera d’être fusillé.

Avec François PROMPSAUD, il accueille le Général DE GAULLE à l’Hôtel de ville de Rambouillet le 23 août 1944.

Avec le Professeur Marcel PETIT, il organise le 7 décembre 1945, en présence du représentant du ministre de l’Agriculture, une importante cérémonie à la mémoire des 46 vétérinaires morts pour la France au cours de ce conflit et en l’honneur des vétérinaires combattants, déportés ou résistants de la guerre.

En 1946, il prend position pour une médecine vétérinaire offrant une place importante à la police sanitaire et aux prophylaxies collectives.

Après la reconstitution du syndicat sous le nom de Syndicat national des vétérinaires, il en devient le vice-président et n’occupera plus aucune fonction ordinale après la prise de fonction du président SANT-CYR, président de l’Ordre institué par la République.

Il est décédé le 26/03/1974 à Rambouillet (Yvelines).