Léon PALARIA
Il est né le 7 juin 1909 à Beltzi en Bessarabie (dépendant à l’époque de l’Empire russe).
Il fait ses études secondaires en Roumanie au lycée Créanga. De 1927 à 1929, il est inscrit au lycée général Berthelot à Kischineff et y obtient le baccalauréat français.
Il se marie le 19 novembre 1929 à Chisinau (Roumanie) avec Hana Vorona. Les jeunes époux arrivent en France le 23 novembre 1929 avec la nationalité roumaine.
Il est élève à l’école nationale vétérinaire d’Alfort du 11 décembre 1929 au 13 juillet 1933.
Il soutient sa thèse de doctorat vétérinaire (Recherches expérimentales sur le charbon du Chat) le 20 décembre 1933 à Paris.
Sa fille, Estella, est née le 8 mai 1933 à Chisinau (district de Lapusna) en Roumanie.
Début 1934, il fait un stage d’un mois à Limoges avant de s’installer à Frétigney (Haute-Saône) le 11 avril 1934 à la suite du Dr Roussey. Il quitte Frétigney le 18 novembre 1935 pour s’installer dans le même département à Vesoul. Courant 1939, il regagne la région parisienne et rejoint le Dr Barbezieux à La Garenne-Colombes. Il y exerce seul après le décès de ce dernier le 27 mai 1940.
Il dépose une demande de naturalisation le 11 décembre 1935 à la préfecture à Vesoul. Elle lui est refusée avant la guerre.
Le 11 novembre 1939, il est engagé volontaire devant l’intendant militaire de Clignancourt au titre des régiments de marche des engagés volontaires étrangers (RMVE). Il reçoit son instruction militaire à Barcarès. Il est réformé un mois plus tard et renvoyé dans ses foyers à Paris le 8 décembre 1939.
Le 15 février 1940, une carte d’identité, valable jusqu’au 10 avril 1943, lui est délivrée par la préfecture de police, précisant qu’il est de nationalité roumaine.
Il est l’un des 4 vétérinaires interdits d’exercice par l’arrêté du ministre de l’agriculture du 17 novembre 1942 (JOEF du 02/12/1942) pris après avis défavorable de la commission supérieure de contrôle émis le 21 octobre 1942.
Étant de nationalité roumaine, et non pas russe comme l’affirme le chef des services vétérinaires de l’époque, il aurait dû bénéficier de la réciprocité prévue par la convention franco-roumaine de 1929 et être autorisé à poursuivre son activité professionnelle.
Quittant la banlieue parisienne, il va se réfugier d’abord en Normandie, puis en Bretagne, à Moncontour à 20 km de St Brieuc, où il devient aide d’un vétérinaire qu’il a connu pendant ses études à l’ENV d’Alfort, le Dr Jean Cornec. S’étant engagé dans la Résistance, il est arrêté et torturé par la Gestapo et la milice locale. Repris après une tentative d’évasion, il est fusillé par les Allemands le 8 juillet 1944. Sa dépouille n’est retrouvée que quelques mois plus tard, le 20 octobre 1940. Son acte de décès mentionne qu’il est Mort pour la France.